L'artiste
Nourri de références cinématographiques, littéraires et philosophiques, de Jean Cocteau, Edgar Allan Poe ou Jean-Jacques Rousseau, le travail de Florian Mermin cherche à réconcilier l'objet et humain, le réel et l'imaginaire, l'animé et l'inanimé.
Ses installations immersives qui convoquent les cinq sens, explorent les possibilités plastiques et poétiques du vivant.
L'œuvre présentée à la Biennale
Conçues pour le jardin du Musée des Beaux-Arts de Lyon, les sculptures de Florian Mermin rappellent l'histoire du Palais Saint-Pierre, qui hébergea au XIXe siècle l'école des Beaux-Arts et sa "classe de la fleur" qui forma de futurs dessinateurs pour les soyeux lyonnais.
Dans le cloître où étaient destinées différentes essences destinées à servir de modèle aux élèves, se dresse aujourd'hui, au sommet de la fontaine, un flacon de parfum dont les motifs évoquent les fleurs des natures mortes d'Henri Fantin Latour issues de la collection de l'institution. Au coeur de la végétation, l'ancien socle d'une sculpture d'Auguste Rodin devient un monument funéraire en mémoire des rosiéristes enterré-es dans l'ancien cimetière de Vénissieux, que l'artiste a visité lorsqu'il menait des recherches sur l'histoire de la rose.
La sculpture On n'enterre pas tes ailes sous la pierre s'inspire autant des décors en céramique du Palais Saint-Pierre que de la Terra, une sphère en terre que l'artiste Claudio Parmiggiani a fait enfouir dans le jardin. Entre vitalité et disparition, les oeuvres de Florian Mermin constituent de nouvelles Vanités, qui rappelle la caractère fugace et éphémère de l'existence.
La création en territoire
Dans la perspective de créer plusieurs œuvres inédites pour la 17e Biennale de Lyon, Florian Mermin a choisi de poursuivre ses explorations sur les plantes et la botanique, en centant son intérêt sur le patrimoine des rosiéristes lyonnais détenu par la commune de Vénissieux. Sur ce territoire, ses recherches l'ont amené à explorer la thématique des vanités, la symbolique des végétaux gravés sur les tombes de l'ancien cimetière de Vénissieux ou encore les plantes de l'Herbier Napoléon 3.
Au cours de ce projet de recherche et de création, l'artiste a réalisé trois expositions : deux d'entre elles sont montrées dans le cadre de la 17e Biennale de Lyon (à la CIG et au MBALyon), et la troisième, monographique et intitulée Rest in rose, est visble au Centre d'art Madeleine Lambert, en Résonance avec la Biennale d'art contemporain. Pensées comme un ensemble, ces expositions permettront au public de partager l'intérêt que l'artiste porte au le monde végétal : ses possibles esthétiques, ses essentiels narratifs, sa dimension multi-sensorielle et les ponts que ce dernier permet d'aménager avec l'univers du conte ou bien avec celui de la fiction cinématographique.
Le projet de résidence de Florian Mermin à Vénissieux a visé à l'endroit des habitants.es et des usager.ères de la commune (notamment aux résidents du quartier des Minguettes), de prendre part aux recherches menées par l'artiste, de découvrir progressivement l'avancée de ses réalisations (notamment, celles, en céramique, qu'il produira en juillet et août aux Ateliers Henri Matisse de la commune), puis leurs expositions.
L'artiste et la médiatrice de la Biennale de Lyon ont réalisé plusieurs workshops et diverses actions de médiation (rencontres, portes ouvertes, ateliers, visites d'exposition dont celles de la 17e Biennale).