La création en territoires

D’envergure internationale, la Biennale de Lyon puise dans son territoire régional son originalité et sa créativité. Dès son origine, sa volonté d’un ancrage local fort a donné lieu au déploiement d’un programme d’actions artistiques et culturelles à Lyon, sa métropole et toute sa région, que cette 17e édition souhaite encore amplifier. En construisant désormais chaque projet de territoire en collaboration avec un·e artiste invité·e pour cette édition, la Biennale de Lyon s’implante résolument dans le tissu culturel mais aussi socio-économique local, en optimisant le lien de continuité entre elle et son programme territorial. Pour sa mise en oeuvre, ce dernier développe plus largement encore le laboratoire d’expérimentation de pratiques artistiques socialement engagées qu’il avait initié lors de ses dernières éditions.

Opérant sur le temps long, sensible au respect des droits culturels et mettant la médiation au coeur de ses actions (dès le diagnostic de territoire, l’accompagnement de l’artiste, la conception de l’oeuvre et la création des actions permettant d’impliquer les publics), le programme territorial de la Biennale de Lyon envisage ainsi l’art contemporain comme un domaine propice à rejoindre les questionnements, les centres d’intérêt, les savoir-faire et les cultures de chacun·e, pour contribuer à la démocratisation culturelle et au vivre ensemble. De surcroît, le projet artistique développé par Alexia Fabre, commissaire invitée de la 17e édition, mettant au coeur de sa programmation les valeurs d’altruisme et d’accueil de l’autre, il était tout naturel d’ouvrir plus largement encore les connivences avec le territoire de proximité.

Neuf artistes – Alix Boillot, Mona Cara, Olivia Funes Lastra, Gözde Ilkin, Seulgi Lee, Florian Mermin, Bocar Niang, Hajar Satari et Zuri Camille de Souza – sont au coeur de quinze projets de territoires interconnectés dans la métropole de Lyon et la région Auvergne Rhône-Alpes. Ces derniers leur ont permis de co-produire leurs oeuvres avec des habitant ·es et des usager·ères volontaires, de donner matière à faire résonner les expérimentations et les questionnements de chacun·e, et ainsi de partager ces moments avec le plus grand nombre.