Nathan Coley – You Imagine What You Desire, 2014

Les œuvres de Nathan Coley questionnent la charge sociale et politique de l’architecture et de l’espace public, leurs influences sur les comportements et modes de pensée des populations. Qu’il s’agisse d’installation, de sculpture lumineuse, de photographie ou de vidéo, l’artiste considère son travail artistique comme un outil de communication entre un site et un public : « Mes objets peuvent parler en mon absence », affirme-t-il. Traversé par les questions d’identité, de propriété et de croyance, le travail de Nathan Coley invite à la réflexion, au débat et à l’engagement.

Montées sur des échafaudages, les enseignes lumineuses de Nathan Coley se composent de mots issus de différents contextes, tels que des extraits de textes historiques, de chansons populaires ou encore de bribes de conversations. La phrase de Nathan Coley est tirée d’une citation de l’auteur et dramaturge irlandais George Bernard Shaw (« L’imagination est le début de la création. Vous imaginez ce que vous désirez, vous voulez ce que vous imaginez et enfin vous créez ce que vous voulez »). Le fragment choisi par l’artiste cultive l’ambiguïté et révèle la polysémie du langage, car il peut signifier que l’objet de notre désir est imaginaire autant que l’imagination elle-même est motivée par le désir. Recontextualisée dans un espace d’exposition, la sentence renvoie également à la liberté d’interprétation des publics par rapport aux œuvres qui les entourent.