Née en 1962 à San Francisco (États-Unis), vit et travaille à Los Angeles (États-Unis).
Les installations vidéo à grande échelle de Diana Thater dialoguent avec l’espace d’exposition à partir d’images qui utilisent et transforment l’architecture existante. L’artiste aborde la construction de la beauté et la nature du sublime dans des oeuvres qui s’inspirent aussi bien du cinéma structuraliste des années 1970 que de la technologie moderne, en particulier par le biais d’images montrant des espèces menacées. Avec White is the color (« le blanc est la couleur »), Diana Thater projette des images de nuages blancs sur les parois d’un espace sombre tandis que des tubes fluorescents émettent une lumière blanche si violente qu’elle en dissout les bords de la projection. Bien que ces nuages puissent au premier abord évoquer un ciel transcendant dans une peinture de paysage du XIXe siècle, ils sont en fait le résultat des incendies qui ont ravagé les forêts de Los Angeles en 2001. Thater souligne ainsi le lieu qu’occupe le visiteur en une temporalité donnée, en projetant l’image d’un événement éphémère sur l’architecture géométrique de la Sucrière. Le titre de l’oeuvre indique enfin que la lumière blanche n’est pas l’absence de couleur mais bel et bien l’addition de toutes les couleurs combinées.
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